La logistique fluviale est aujourd’hui en concurrence directe avec d’autres activités, telles que le développement résidentiel ou les activités de plaisance, qui pourraient bénéficier d’un accès à la voie d’eau. Les bords de voie d’eau constituent par ailleurs des espaces privilégiés pour le développement d’infrastructures vertes pourvoyeuses de services éco-systémiques (fonctions récréatives, de régulation du risque d’inondation, biodiversité etc.).
On voit dans des villes voisines, telles que Bruxelles, Gand ou Duisbourg, que le développement logistique le long de la voie d’eau est en phase de réorganisation importante. On est loin d’une logique de port, coupé de son voisinage direct à travers des dispositifs de zone tampon ou de barrières. Il s’agit au contraire de trouver des nouvelles synergies et une forme de perméabilité entre différentes activités urbaines, dont les activités portuaires, l’habitat et la logistique urbaine. Il s’agit ainsi d’envisager des synergies à travers un zonage moins exclusif entre ces différentes activités.
Il s’agissait, dans le cadre de cet exercice, d’envisager les compétitions et complémentarités possibles entre les différentes fonctions qui peuvent se développer à proximité de la voie d’eau. Les étudiants ont ainsi travaillé sur 12 sites logistiques répartis le long de la voie d’eau en province de Liège. Parmi les sites emblématiques, citons le site de la Cokerie à Seraing, le HFB à Ougrée ou le site de Chertal.